Un héritage artistique
Ces compagnons des artistes et des explorateurs
Les carnets de voyages, ont traversé les siècles, portant en leurs pages bien plus que de simples souvenirs. Historiquement, les peintres, tels que les impressionnistes, emportaient leurs carnets en extérieur pour saisir les nuances fugaces de la lumière et les scènes de vie quotidienne. Ces carnets étaient bien plus que de simples outils de travail ; ils étaient des espaces de liberté où chaque page racontait une histoire du quotidien et dévoilait une émotion.
Ainsi, l’histoire de l’art regorge d’exemples illustres où le carnet de croquis jouait un rôle central dans le processus créatif des artistes. De Léonard de Vinci, avec ses carnets remplis de dessins anatomiques et d’inventions, à Vincent van Gogh, dont les croquis révèlent une étude minutieuse des formes et des couleurs, le carnet de croquis a toujours été un compagnon inséparable de la créativité.
Le Carnet de Voyages à la Lumière de Signac et Delacroix
Je souhaiterais vous parler d’Eugène Delacroix et de Paul Signac qui, à mon avis, se distinguent par leur approche unique et leur contribution à l’art du carnet de voyage.
Eugène Delacroix, maître du romantisme, utilisait ses carnets de voyages comme un espace d’exploration et de documentation. Lors de son voyage au Maroc en 1832, ses carnets se sont remplis de croquis et d’aquarelles qui capturaient l’essence de la lumière, des couleurs et des scènes de la vie quotidienne. Pour Delacroix, le carnet de voyage était un laboratoire d’idées, un lieu où la spontanéité du trait et la vivacité des couleurs permettaient d’exprimer des impressions immédiates. Ses carnets révèlent une quête incessante de beauté et d’authenticité avant de servir de base de travail pour ses tableaux.
Afin de découvrir ses créations, je vous invite à consulter ce livre ; « Delacroix : Voyage au Maroc, Aquarelles »
Paul Signac, figure emblématique du pointillisme, a également fait du carnet de voyage un compagnon essentiel de sa démarche artistique. Ses voyages le long des côtes françaises ont été l’occasion de développer sa technique caractéristique faite de petites touches de couleur. Les carnets de Signac sont peuplés de paysages marins, de ports baignés de lumière, où chaque esquisse témoigne de son intérêt pour les effets de lumière et la pureté des couleurs. Pour Signac, le carnet de voyage était un moyen d’étudier la lumière et la couleur en plein air, une pratique qui influença profondément son œuvre.
L’aquarelliste « enregistre les éléments de beauté, les images de vie qui défilent devant lui. » Paul Signac
Le carnet de voyages aujourd’hui
Aujourd’hui, l’art du carnet de voyage connaît un renouveau, comme une mode.
Le « sketchbooking », ou l’art de tenir un carnet de croquis, est bien plus qu’une simple tendance ; c’est un véritable phénomène culturel qui invite à une exploration créative et personnelle au quotidien. Il est devenu un espace d’expression privilégié pour les artistes et les amateurs d’art de tous horizons.
À l’ère numérique, le Carnet de Voyages se réinvente et devient peut-être une forme de résistance contre l’immédiateté et la dématérialisation. Il représente un retour aux sources, une manière de ralentir et de se reconnecter avec le moment présent.
Mes ateliers
Les dimensions essentielles pour moi dans la pratique du Carnet de Voyages sont :
Ralentir
Je suis une « carnettiste » depuis plus de 30 ans. C’est cette passion que je souhaite partager dans mes ateliers. Au-delà de ce phénomène de mode, je souhaite y intégrer une dimension relaxante. En se concentrant sur l’instant présent, en observant attentivement les détails d’un paysage ou les subtilités d’une scène, les participants sont invités à ralentir, à respirer et à se reconnecter avec eux-mêmes.
Retrouver cette liberté de dessiner
Comme je peux le constater dans les ateliers que j’anime, la majorité des adultes restent bloqués dans cette certitude : « je ne sais pas dessiner » ou pire « je suis nul(le) en dessin ». Je suis heureuse de pouvoir les accueillir dans mes ateliers. En laissant de côté cette critique intérieure, on redevient créateur, et trait après trait, coup de pinceau après coup de pinceau, les premières pages du carnet de voyages se remplissent.
S’autoriser à créer sans jugement, sans pression.
L’esprit du carnet de voyages n’est pas celui d’une attente de résultat, d’une volonté de créer un chef d’œuvre. C’est accepter les débuts hésitants, c’est accepter que toutes les pages ne soient pas « parfaites » ; elles « sont » simplement.
Se détendre.
Le Carnet de Voyages peut permettre de canaliser l’attention, de réduire le stress. En effet, s’y consacrer, c’est revenir à l’instant présent, revenir à soi, et laisser parler sa créativité.
Faire la différence entre voir et regarder
Dans le contexte du carnet de voyages, la différence entre voir et regarder prend une dimension particulièrement poétique et profonde. Voir, lorsqu’on voyage, c’est souvent capturer des instantanés, des clichés rapides de paysages et de scènes qui défilent devant nos yeux. C’est une expérience superficielle, où l’on reste à la surface des choses, souvent pressé par le temps ou distrait par le flot continu d’informations. Regarder, en revanche, c’est s’immerger pleinement dans l’environnement, c’est prendre le temps de s’arrêter, d’observer attentivement et de se laisser toucher par l’âme d’un lieu.
Pour conclure cet article sur le phénomène enrichissant du sketchbooking et l’art intemporel des carnets de voyages, je vous invite à plonger vous-même dans cette aventure créative. Mes ateliers de carnets de voyages à Cherbourg sont conçus pour vous offrir une expérience unique, où vous pourrez explorer la ville autrement. Quelque soit votre expérience artistique, ces ateliers sont une invitation à découvrir le carnet de voyage comme un moyen de relaxation et d’évasion créative.
Alors n’hésitez pas à vous inscrire pour de belles explorations !
https://www.encotentin.fr/agenda/carnet-de-voyages-a-cherbourg/
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